L’organe technique chargé des questions de la concurrence auprès de la Commission de la CEMAC se réunit pour la troisième fois de l’année, du 08 au 12 juillet 2024 à Malabo en Guinée Equatoriale. Fait rare souligné par le Commissaire en charge du Marché Commun, Monsieur Ngabo Seli Mbogo dans son allocution de circonstance au nom du Président de la Commission. « L’organisation à un rythme accéléré des réunions du Conseil Communautaire de la Concurrence » a- t-il relevé « illustre à suffisance la montée en puissance de la mise en œuvre de la règlementation communautaire sur la concurrence en zone CEMAC ». Toutefois, a-t-il nuancé, « cette montée en puissance est limitée au contrôle des opérations de concentration, qui ne constitue pas l’essence même d’une réglementation communautaire sur la concurrence ». Le défi majeur étant pour lui « le contrôle des pratiques anticoncurrentielles effectives qui sont les ententes prohibées, les abus de position dominante, lesquels requièrent un renforcement des capacités des autorités nationales et communautaires en charge de la concurrence, en termes notamment d’effectifs et d’expertises avérées pour réaliser les enquêtes sur le terrain, sans lesquelles la preuve desdites pratiques ne sauraient être apportées en vue d’une prise de décision incontestable ».
Dans son mot d’ouverture, le Représentant du Ministre en charge du Commerce, Monsieur Clementino Meda Seriche, Secrétaire Général du Ministère du Commerce, de l’Industrie de la Promotion de l’Entreprise, a souligné le rôle crucial du Conseil Communautaire de la Concurrence qui est de « promouvoir un environnement d’affaires sain et de garantir un scénario de concurrence juste et équitable, de protéger les consommateurs et de promouvoir l’efficacité économique de notre marché afin que la concurrence soit un moteur de croissance et de développement économiques durable ». Souhaitant plein succès à leurs travaux, il a encouragé les participants à travailler dans l’esprit de consensus qui les a toujours caractérisés.
Les acteurs étatiques des pays membres de la CEMAC, chargés de la Concurrence, membres du Conseil Communautaire de la Concurrence ont ainsi cinq jours pour examiner les projets de concentrations notifiés à la Commission de la CEMAC ainsi que l’état du suivi des opérations de concentration réalisées sans accord préalable. Le Conseil se penchera également entre autres, sur l’état d’avancement des enquêtes sectorielles en matière de concurrence et de mise en œuvre des recommandations des précédentes sessions du CCC.