Surveillance Multilatérale de la CEMAC : lors de sa 42e Session à Malabo, le Collège confirme la Consolidation de la Croissance Régionale
La 42e Session ordinaire du Collège de Surveillance Multilatérale de la CEMAC s’est tenue avec succès les 07 et 08 octobre 2025 à Malabo, sous la présidence de Son Excellence Baltasar ENGONGA EDJO’O, Président de la Commission et en présence du Commissaire Nicolas BEYEME NGUEMA en charge du Département des Politiques Economique, Monétaire et Financière.
Cette session a permis d’examiner le Rapport de Surveillance Multilatérale 2024 et Perspectives 2025 et 2026, les Grandes Orientations de Politiques Économiques pour 2026, et l’état d’avancement des programmes triennaux de convergence. Les conclusions sont encourageantes : l’activité économique dans la Communauté s’est consolidée, affichant une croissance de 2,7 % en hausse par rapport aux 1,8 % enregistrés en 2023. Cette dynamique est principalement soutenue par le redressement du secteur non pétrolier, qui a progressé de 3,2 %. Néanmoins, le Collège a relevé que si l’inflation s’est ralentie à 4,1 % en 2024, elle demeure supérieure à la norme communautaire de 3 %, une situation observée dans tous les États membres à l’exception de la Centrafrique et du Gabon.
Pour le collège, malgré une croissance globale positive, la situation macroéconomique reste contrastée entre les pays. Le Cameroun (3,5 %), le Gabon (3,2 %) et le Tchad (2,6 %) ont affiché des taux de croissance notables, le Gabon bénéficiant d’une accélération portée par les secteurs pétrolier et non pétrolier. La République Centrafricaine a vu sa croissance s’améliorer à 1,8 % grâce, notamment, à l’amélioration de la situation sécuritaire.
Concernant la conformité aux critères de convergence, seuls le Cameroun, la RCA et la Guinée Équatoriale ont réussi à respecter deux critères en 2024, tandis que le Congo, le Gabon et le Tchad n’en ont respecté qu’un. Par ailleurs, le Collège note positivement le redressement continu du taux de couverture extérieure de la monnaie, qui s’est établi à 74,9 % en 2024, et l’augmentation des réserves de change à 4,86 mois d’importations, renforçant la stabilité externe de la zone.
Pur l’avenir, les perspectives macroéconomiques 2025 et 2026 sont globalement favorables, avec une prévision de consolidation de la croissance à 2,7 % en 2025, puis un renforcement à 3,4 % en 2026. Cependant, ces projections restent soumises à d’importants risques liés aux incertitudes du contexte régional. C’est dans cette optique que Son Excellence Baltasar ENGONGA EDJO’O, Président de la Commission de la CEMAC, a rappelé dans son mot introductif, la prudence qui doit guider l’action des États : « En dépit de ces perspectives économiques favorables portées essentiellement par le dynamisme de l’activité économique non pétrolière, la situation macroéconomique de la CEMAC demeurerait fragile puisque ne reposant pas sur des fondamentaux solides. L’accent devrait ainsi être porté sur l’implémentation des réformes visant la diversification de l’économie, l’amélioration du climat des affaires et l’approfondissement de l’intégration régionale. ».
Retrouvez ci-dessous le communiqué de presse de la 42ème session ordinaire du collège de surveillance multilatérale de la CEMAC.
