Le déjeuner de travail de ce vendredi 28 juillet 2023, réunissant pour la première fois le gouvernement de la Commission de la CEMAC et les acteurs du secteur privé s’est voulu un cadre de prise de contact pour assoir les bases d’une collaboration durable.
Pour la plupart des participants, cette rencontre inédite a le mérite d’avoir eu lieu. Sur un ton libre et franc, voulu par le Président de la Commission de la CEMAC, les échanges avec le patronat de l’Afrique Centrale, ont tenu toutes les promesses. A la lumière de neuf recommandations qui y ont émergé, on peut sans risque de se tromper, affirmer que l’objectif recherché qui était d’esquisser les modalités d’organisation du dialogue futur entre la CEMAC et le patronat, a été atteint. Les résolutions arrêtées ont convergé toutes, vers la définition d’options stratégiques majeures à même d’influencer de façon efficiente et durable, les flux d’investissements dans la sous-région Afrique Centrale.
Diverses prises de parole ont marqué l’événement. Celle de S.E Baltasar ENGONGA, Président de la Commission de la CEMAC, s’est voulue rassurante et prospective. Il a rappelé le contexte et égrainé les attentes de la Communauté vis-à-vis du Secteur privé qu’il a qualifié de « moteur de développement et créateur des richesses dans nos Etats membres ». Il a énoncé en neuf points, les chantiers qu’il convient d’ouvrir et de consolider, dans le cadre du renforcement de cette collaboration souhaitée. Le Commissaire M. MBOGO NGABO SELI, en charge du Département du Marché Commun, est revenu quant à lui, sur les obstacles au développement du secteur privé et aux échanges commerciaux dans la sous-région. Il a cité notamment le déficit d’infrastructures régionales de transport et d’énergie, la prolifération des tracasseries et des barrières routières le long du corridor, les problèmes de sécurité et de stabilité dans certains pays membres, l’insuffisance d’accompagnement par les institutions financières, etc.
Ensuite, M. Célestin TAWAMBA, Président de l’Union des Patronats d’Afrique Centrale (UNIPACE) s’est attardée sur la nécessité de disposer des politiques supranationales et une règlementation régionale harmonisée, et surtout leur mise en application effective. A cet effet, il a fustigé la passivité et l’extrême tolérance des Institutions Publiques nationales et communautaires à l’égard des blocages relevant des actes irréguliers. Plusieurs d’autres interventions ont contribué à enrichir les débats. Après avoir fait la synthèse des travaux, S.E Charles ASSAMABA ONGODO, Vice-Président de la Commission de la CEMAC a lu les recommandations de la rencontre. Celles-ci sont adressées à l’endroit de la Commission de la CEMAC, du secteur privé, des Institutions financières et des Etats membres.