Dans son allocution d’ouverture de cette première rencontre entre le Gouvernement de la Commission et les premiers responsables des Institutions communautaires, le lundi 17 juillet 2023, le Président de la Commission de la CEMAC a tenu à rappeler l’objet de ce conclave qui est d’ « accorder nos violons, et mettre en place la symphonie de notre action commune durant les cinq années à venir en vue de l’amélioration des conditions de vie de nos peuples pour leur bien-être».
Ensuite, S.E Baltasar ENGONGA EDJO’O partagera sa conviction sur la sous-région Afrique Centrale à l’assistance composée d’un parterre d’autorités de la Région du Littoral au rang desquelles le Représentant personnel du Gouverneur, Monsieur ABOUBAKARY HAMAN TCHIOUTO, Secrétaire Général de la Région ainsi que le Préfet du Wouri. Cette conviction précise-il, fruit de ses multiples expériences d’homme d’Etat et d’acteur de l’Intégration en Afrique Centrale, est que la transformation des atouts indéniables de la sous-région Afrique Centrale en opportunités de développement dépend uniquement de la promotion de « la coopération économique et l’intégration régionale qui constituent de puissants instruments susceptibles de renforcer la compétitivité et d’éviter la marginalisation de nos pays ».
« Dans un ouvrage, publié en 2008, poursuit-il, je m’interrogeais sur les véritables raisons de la poursuite inlassable, depuis tant d’années, du processus d’intégration régionale ? La réponse à ma question se trouve dans la Vision du Programme Économique Régional qui, comme vous le savez, poursuit l’ambition de « faire de la CEMAC en 2025 un espace économique intégré et émergent, où règnent la sécurité, la solidarité et la bonne gouvernance, au service du développement humain ». Pour le chef de l’Exécutif de la Communauté, tout est réuni pour que « les dirigeants de la Communauté que nous sommes » puissent « développer des initiatives efficaces et cohérentes pour permettre aux populations de constater les effets positifs de l’intégration, préoccupation exprimée de manière réitérée par nos plus Hautes Autorités et qui doit nous servir de boussole ».
A cet effet, rappelant les missions des Institutions Communautaires, il a appelé à « une collaboration horizontale qui sera par conséquent régi par les cinq piliers de la Communauté articulés autour de la solidarité, la collégialité, l’égalité, la transparence, et la justice ». Une gouvernance assise sur des leviers clairs et simples : l’éthique et l’efficacité dans la gestion des ressources financières et humaines de la Communauté. Dans la foulée, il annonce des mesures phares à venir, les audits, l’élaboration du manuel de procédure communautaire, la lutte contre « l’hydre de l’extravagance qui tente de s’infiltrer dans notre Communauté et la non-observation de l’obligation de redevabilité qui incombe à tout gestionnaire public », etc.
Pour conclure, il invite tous les premiers responsables « à sortir des idées » qui ne cadrent pas avec les « principes édictés » et à « jouer un rôle pédagogique qui doit faciliter l’information à tous nos personnels, le secteur privé, les populations et les partenaires sur l’évolution de nos activités, les mesures prises, les difficultés rencontrées, ainsi que les propositions d’amélioration de l’efficacité de nos actions ».
Les échanges qui ont suivi ce coup d’envoi, ont permis aux participants de s’accorder sur les questions brulantes de la Communauté telles que  la mobilisation des ressources de la Taxe Communautaire d’Intégration, l’autonomisation financière des Institutions Spécialisées des formations, du système juridique et institutionnel de la Communauté, etc.