Le plan Opérationnel et la stratégie de mise en œuvre du Plan opérationnel

A- Composantes du Plan opérationnel

Le Plan Opérationnel du PER (2011-2015) représente un ensemble précis, complet et cohérent de programmes visant à favoriser la sortie de la Communauté du peloton des pays pauvres et progresser vers l’émergence. Il se décline en cinq (5) axes, douze (12) objectifs stratégiques, vingt et sept (27) programmes et cent-sept (107) projets.

Les cinq axes sont : la vision partagée ; la bonne Gouvernance et l’environnement des affaires ; les Infrastructures économiques et l’aménagement du territoire ; le capital humain ; le Marché commun et diversification économique.

Il n’y a pas de développement sans infrastructures. Ni d’intégration. C’est pourquoi, pour atteindre sa vision de bâtir une économie émergente à l’horizon 2025, la CEMAC a décidé durant la décennie de relever le défi des infrastructures. Dans le cadre du PER Phase 1 (2011-2015), deux objectifs majeurs seront poursuivis : i) Développer l’infrastructure économique de soutien à la compétitivité ; ii) Assurer un aménagement durable, équilibré et solidaire de l’espace CEMAC.

B- Stratégie de mise en œuvre du Plan opérationnel

1. La stratégie de financement

La première phase opérationnelle du PER requiert 3.157,553 Milliards de F CFA de ressources financières. La mise en œuvre du PER CEMAC permettra ainsi de dynamiser l’investissement privé et de développer l’Investissement Direct Étranger (IDE) dans la Sous-région. Un amorçage de la pompe par les ressources publiques apparaît cependant incontournable pour attirer l’investissement privé. Les ressources fiduciaires représentent un fort pourcentage des ressources requises pour les premières années, avant de baisser progressivement jusqu’à 2015.

Deux types de ressources sont identifiés :

Une partie de la TCI. A ce titre, la correction des distorsions liées à la TCI constitue l’une des activités prioritaires de la première phase du PER. Par ailleurs, il est prévu la réalisation d’une étude pour identifier les sources de financement qui viendront remplacer une TCI appelées à se tarir dans un contexte international de démantèlement douanier ;
Le Fonds Émergence CEMAC. Il est prévu que le Fonds soit alimenté par une redevance sur les ressources des principaux produits d’exportation. Ici également, une importante étude indiquera les modalités de fonctionnement, de gestion, d’abondement.

2. Le dispositif institutionnel de mise œuvre

Le dispositif institutionnel de la mise en œuvre du PER est structuré autour de quatre composantes clés :

le Conseil des Ministres de l’Union Économique de l’Afrique Centrale ;
le Comité Inter-États élargi à des Experts sectoriels, à l’Union des Patronats d’Afrique Centrale (UNIPACE) et à l’Organisation Syndicale des Travailleurs de l’Afrique Centrale (OSTAC) ;
la Commission de la CEMAC ;
les Cellules Nationales (CN) du PER.
Des partenaires au développement et des personnes ressources pourront être, en cas de besoin, invités à participer à titre consultatif à ces instances.

3. Le calendrier de mise en œuvre

Le Plan Opérationnel du PER sera mis en œuvre à travers un programme quinquennal qui fait l’objet d’une actualisation annuelle glissante.

Cette stratégie progressive de mise en œuvre répond à trois contraintes qu’il est indispensable de prendre en compte : i) les capacités des institutions communautaires, en particulier de la Commission de la CEMAC, qui vont se renforcer progressivement et permettre une activité de plus en plus élargie, ii) le calendrier de mise en œuvre des projets, qui doivent passer par une phase d’études et de préparation avant la phase d’exécution, iii) la disponibilité du financement, qui sera également progressive parallèlement à la mobilisation des partenaires autour du PER CEMAC.