Axe 4, « Capital Humain »

L’axe 4 « Capital Humain » couvre l’ensemble des infrastructures critiques pour la compétitivité d’une économie : Cet axe se décline en deux objectifs stratégiques, cinq programmes et huit projets.

En s’impliquant dans l’émergence de centres d’excellence régionaux, de structures universitaires aux standards internationaux, le PER permettra de faire de la formation un réel levier de compétitivité pour l’espace CEMAC : la formation, lorsqu’elle fournit à l’économie les compétences précises dont elle a besoin, constitue un atout décisif de compétitivité. Ainsi, les classements internationaux sur la compétitivité des nations accordent une place prépondérante à la qualité de l’infrastructure de formation supérieure. Cette infrastructure de formation est aujourd’hui particulièrement faible dans l’espace CEMAC, ce qui contribue au positionnement de ses États membres en queue de peloton des classements internationaux. Cependant, compte tenu de la faible taille des marchés nationaux, une offre compétitive dans la formation supérieure ne peut se construire qu’à un échelon régional. Le PER CEMAC envisage donc de relever ce défi, à travers deux programmes :
• Le programme Centres régionaux d’excellence vise à favoriser l’émergence dans l’espace CEMAC d’une dizaine de structures de formation technique supérieure de rang international, répondant véritablement aux besoins des piliers de croissance majeurs du PER (agronomie, électricité, transports et logistique, eau, environnement, développement durable, nouvelles technologies de l’information et de la communication, métiers de l’élevage et de la pêche, le génie civil BTP, le génie Mécanique, le pétrole, les mines…), notamment dans le cadre de Partenariats Public Privé. La fusion en cours des quatre institutions spécialisées de formation (IEF, EIED, ISTA, ISSEA), décidée dans le cadre du Programme des Réformes Institutionnelles, devra en constituer un projet pilote.
• Le programme de Réforme et de généralisation du système LMD (Licence – Master- Doctorat) vise à appuyer les États membres dans la nécessaire réforme de leurs systèmes d’enseignement supérieur, et plus particulièrement les aider à insérer leurs institutions dans le système LMD, fondé sur des standards internationaux de qualité devenus incontournables.

Une formation professionnelle assurant l’insertion permettra également de mieux valoriser le capital humain, notamment les jeunes, et de lutter contre la pauvreté : l’offre d’enseignement technique et de formation professionnelle dans l’espace CEMAC est aujourd’hui faible et ne permet pas aux entreprises de disposer des profils techniques dont elles ont besoin, ni de réduire un chômage que la quasi-cessation de l’embauche dans l’administration public renforce, en particulier au niveau des jeunes. Le programme «Développement de la Formation Professionnelle et des Filières d’Apprentissage » vise donc à mettre en œuvre une politique régionale ciblée de formation professionnelle et de développement de l’apprentissage, en appui aux politiques nationales, ceci à travers deux projets :
• le projet de formation professionnelle et d’incubation dans les métiers agro-sylvo-pastoraux qui s’appuiera sur les cinq Plateformes Régionales Qualité-Innovation pour doter la CEMAC de centres de formation et d’incubation dans les différents métiers de l’agro-industrie, mécanisme qui pourra s’élargir dans la phase 2 du PER à d’autres secteurs porteurs de croissance et de diversification de l’économie régionale.
• Le projet de Plateformes de services pour l’insertion par l’acticité économique, qui à travers la mise en place dans chaque État membre de plateformes d’accueil, d’orientation et d’accompagnement des jeunes vers l’insertion et la professionnalisation, permettra le développement progressif dans chaque État d’un dispositif autonome d’insertion professionnelle des jeunes et contribuera au développement local et à la lutte contre la pauvreté.